Le vaccin contre les méningocoques (MnC)
Les vaccins contre les méningocoques contiennent les sucres (structures moléculaires) de la capsule d’une ou plusieurs souches de bactéries, conjugués à une protéine porteuse. Leur action est soutenue par un sel d’aluminium (ce que l’on appelle un adjuvant).
Le vaccin monovalent contre les méningocoques C n’est plus recommandé en Suisse car on estime que la population a acquis une immunité de groupe, alors qu’il fait partie du schéma de vaccination de base en France en utilisant le Neisvac® (à 5mois et à 12 mois) ou le Menjugate®.
En Suisse c’est le vaccin quadrivalent contre les méningocoques A, C, W et Y (Menveo® ou Nimenrix®) qui est administré à partir de 2 ans selon le plan de vaccinations complémentaires. En France ce vaccin est recommandé uniquement pour les populations à risque (asplénie: absence de rate, par exemple). Il existe aussi un vaccin contre les méningocoques B (le Bexsero®) qui a été validé en 2019 en France pour les populations à risque, mais pas encore en Suisse.
Les effets secondaires du vaccins sont faibles par rapport au bénéfice d’une protection vaccinale. Il peut s’agir d’un peu de fièvre, irritabilité, fatigue et manque d’appétit. Une rougeur et douleur locale au point d’injection est également possible. Les adolescents se plaignent parfois de maux de tête ou de douleurs musculaires post-vaccination.
La méningite à méningocoque
La méningite à méningocoque est l’une des infections les plus dévastatrices pour un individu ou une communauté. Causée par la bactérie Neisseria Meningitidis, elle a tendance à frapper de jeunes individus auparavant bien portants et peut évoluer en quelques heures jusqu’à la mort.
Il faut savoir qu’on retrouve cette bactérie chez environ 15% de la population au niveau de la gorge alors qu’ils ne présentent aucun symptôme. Il s’agit de « porteurs sains« . Parfois la bactérie parvient à traverser les muqueuses et se retrouve dans le sang où elle aura rapidement des effets dévastateurs.
Il y a plusieurs sous-groupes (sérogroupes) de la bactérie définis selon la composition de sa capsule. C’est cette dernière qui lui permet de résister ou non, selon sa composition, aux défenses immunitaires humaines.
Les sérogroupes permettent donc de définir le facteur de virulence. Les sérogroupes A, B, C, W et Y sont responsables des infections les plus graves. Il se transmet par gouttelettes de salive d’un porteur à un autre (lors d’une toux, postillons…). Une fois installé dans la gorge, il peut passer à travers les muqueuses, atteindre le sang (septicémie). Il peut également traverser la barrière hémato-encéphalique et pénétrer dans les méninges (enveloppe qui entoure le cerveau) et faire une méningite.
Le purpura fulminans est une complication redoutable de l’infection par le méningocoque, qui se traduit par des plaques hémorragiques cutanées et un choc septique foudroyant mortel une fois sur quatre.